Jeux Olympiques de Pékin. Afin que nul ne provoque la colère de Zeus..
Dans l’enceinte sacrée du stade d’Olympie, les meilleurs athlètes de la Grèce antique
concourraient sous l’égide de Zeus Les hellanodices, les fameux juges du stade, se substituaient au père des Dieux pour récompenser les sportifs qui s’étaient battus courageusement au cours des
épreuves. Le temple de Zeus, au centre du sanctuaire d’Olympie, et celui d’Apollon à Delphes étaient aussi les cœurs religieux de toute la Grèce. Les efforts et les exploits des sportifs étaient
considérés comme des performances de nature divine.
Vendredi prochain, le 8 août, le monde entier aura les yeux fixés sur Pékin. L’esprit d’Olympie se doit de régner pendant les jeux, non par la force,
en muselant les voix des Tibétains en exil ou en réprimant les manifestations. Mais par une réelle volonté d’apaisement. Le Gouvernement chinois aura là une opportunité unique de faire une
nouvelle révolution culturelle, en se servant de ce magnifique symbole d’union pour l’appliquer à son pays.
Une Chine marchant vers son avenir en n’abstrayant pas une des composantes de sa riche histoire, le Tibet, mais au contraire en lui donnant sa place, ni plus, ni moins, au sein de sa Communauté,
forte de tous ces maillons différents et complémentaires…
Une Chine pouvant s’honorer de son « grand bond en avant ». Voici les vœux que je formule, en espérant qu'ils ne seront pas que "pieux",
dix jours avant l’ouverture des jeux olympiques de Pékin.