Mais que cherche donc la Chine en répondant par une violence tristement habituelle à la revendication légitime du peuple tibétain
de voir cesser son éradication ? Est-ce une forme de test, sa puissance économique ne cessant de s’affirmer ? Ce génocide culturel, selon les termes du XIVe Dalaï-lama, chef
temporel et spirituel des Tibétains en exil, à quelques mois des Jeux olympiques de Pékin, provoquera-t il autre chose qu’une indignation ponctuelle et des belles paroles d’apaisement ? À
Lhassa, comme dans d’autres villes et villages, des Tibétains meurent sous les balles chinoises, coupables du seul crime de revendiquer leur identité religieuse, culturelle et
historique.
Aujourd’hui, par ces quelques mots, je souhaite juste être relais pour des Tibétains en exil et vous joins un extrait d’un mail,
envoyé par une amie ce matin et qui circule actuellement sur le Web :
« Mon ami Lobsang et autres amis étudiants m'ont téléphoné hier soir vendredi pour partager leur douleur et
Lobsang m'a envoyé ce mail et ce lien. C'est le site de leur association la plus active et efficace en exil en Inde. Il est en anglais:
Les massacres ont repris au Tibet, entre autres sur Lhassa et sur l'Amdo. Les moines et les étudiants en particulier
sont descendus dans la rue pour demander à ce que la liberté et les droits de l'Homme soient respectés dans leur pays.
Il y a 300 morts environ d'après CNN (et non une dizaine d'après NOS médias!), en fait c'est beaucoup plus. Les
Tibétains ont peur que 1989 se reproduise. Il y avait eu des centaines de morts.
Je me fais, à leur demande, le relais des étudiants tibétains de Delhi, et vous sollicite comme ils le souhaitent
pour que :
si vous le sentez, vous parliez de ce qui se passe avec la force qui habite votre coeur. Oui, les médias
commencent à en parler, mais très peu et très mal! Et surement pas de la même manière que vous le ferez: avec la force lumineuse qui habite votre coeur !
Les Tibétains souhaitent également, pour ceux qui le sentent ainsi, de "prier", c'est à dire d'envoyer de la Lumière
et de l'Amour sut le Tibet et sur son peuple. » Lobsang
Et, pour conclure, très provisoirement, voici un texte de Siddharta Gautama, le Bouddha, né il y a environ 2500 ans, dans le nord
de l’Inde.
« Du fruit de l’acte. »
Un homme peut bien dépouiller autrui, autant qu’il convient à ses fins ; mais dépouillé à son tour par autrui,
tout dépouillé qu’il est, il le dépouille encore.
Tant que le fruit du mal n’a pas mûri, le sot s’imagine : « Voici mon heure, voici mon
occasion ! » Mais quand son acte a porté ses fruits, tout se gâte pour lui. Le tueur se fait tuer à son tour ; le vainqueur trouve quelqu'un pour le vaincre ; l’insulteur se
fait insulter, le persécuteur a des tracas.
Ainsi par l’évolution de l’acte, celui qui dépouille est dépouillé à son tour. »
Je rajoute seulement que je souhaite au peuple tibétain de retrouver très rapidement la liberté sur sa terre légitime, le
Tibet.
S Oling