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PARC DE LA TÊTE D’OR . UNE PASSERELLE TENDUE ENTRE DEUX MONDES

Publié le par Sylviane Sarah Oling

(source photo www.lyondesgones.com)

(source photo www.lyondesgones.com)

Chaque matin ou presque, au Parc de la tête d'or, à quelques pas de chez moi , je viens trouver l'inspiration, et la fraîcheur en ces jours incandescents.... Ce parc lyonnais magnifique, dont je ne me lasse jamais d'observer sa métamorphose, de saison en saison , entre le chant des oiseaux, l'envol des oies au dessus du lac et les arbres imposants de force et de beauté.

C'est ce parc qui est au cœur d'un travail d'écriture, sous forme de brèves chroniques, qui devraient bientôt , en tout cas je l'espère , être mises en "scènes" par de jeunes illustrateurs...

En voici une, et si elle vous inspire, vos commentaires seront les bienvenus!

"PARC DE LA TÊTE D’OR .  UNE PASSERELLE TENDUE ENTRE DEUX MONDES

C’était par un après-midi de septembre, comme celui-ci, que je décidais de rompre la distance entre elle et nous. Tant de jours s’étaient écoulés depuis qu’elle avait traversé pour la première fois notre espace sacré ! Combien étions-nous à avoir compris la subtile fracture qui émanait de cet être-là ? Nous ne savons pas percevoir des notions comme l’esthétique ou l’âge. Nous, ce qui nous percute, ce sont les vibrations, subtile alchimie produite par les sentiments humains. Nous ressentons l’agressivité, la colère, la haine, le trouble, mais aussi la tristesse, la douleur, l’infinie solitude intérieure. Nous en faisons l’expérience physique. Quelque chose alors, que nous ne pouvons pas nommer, se produit en nous.

Elle, c’était un condensé de douceur et de vacuité. Jamais nous n’avions fui à son approche, bien au contraire. L’une d’entre nous, la plus téméraire, la plus jeune aussi, avait même pris l’habitude de la rejoindre, quand le soleil devenait lourd de menaces. C’était le moment fragile où nous la savions prête à partir et cela, cette absence-là, nous était devenue cruelle. Elle, elle la regardait jouer à ses pieds, un instant seulement, puis, prenant bien soin de ne pas l’effrayer, se levait doucement.


Mais cet après-midi-là, elle vibrait différemment, de la détresse se mêlait à la douceur. Elle était devenue, à sa façon, notre amie, et on ne laisse pas une amie dans la détresse.

 

Alors, sans nous concerter, nous nous sommes toutes regroupées autour du banc, de son banc, juste pour lui tenir chaud et abolir les barrières qui nous séparaient. Et je crois que ce fut un bien étrange spectacle que cette vingtaine de petites poules d’eau entourant une très vieille dame dans les allées du Parc de la tête d’Or, un après-midi de septembre."

 

Sarah Oling 

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S
Très bel article, très intéressant. Je reviendrai me poser chez vous. N'hésitez pas à visiter mon univers (lien sur pseudo). A bientôt.
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J
j'aime vos publications, suivez nous ici sur cette page à l'adresse suivante mentionnée juste en bas de ce commentaire,
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J
https://makeagif.com/i/-mdvTu
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