critique reçue avec émotion, en préambule à ma présence au Salon du Livre de Paris le 17 mars prochain
Avis littéraire : Monique Molière
"Quand Auschwitz tue la vie, tue l’espoir, tue les hommes, que reste-t’il de ces cendres ? C’est ce que nous raconte ce livre poignant, écrit sur les ruines des existences familiales.
Il y a Yann Holdman, un vieil homme emprisonné par les diktats de sa mémoire, qui tisse son désespoir sur le banc d’un jardin en lisant les lettres de Marthe, de Léa… Il fait froid. Les oiseaux se regroupent, alors il commence son récit pour ce public ailé.
C’était il y a longtemps, son talent prometteur l’avait hissé à la direction de l’orchestre philarmonique de Vienne, l’avenir lui souriait mais la guerre doublée d’une politique d’extermination des Juifs a tout détruit. Arrestations, internements, la famille fuit, s’éparpille, se désagrège. Traumatismes, insomnies, larmes, nul n’en sortit indemne. La mort arrêta la vie.
Bouleversant, profondément humain, ce récit est un cri de désespoir et aussi un véritable réquisitoire contre l’absurdité des guerres. En filigrane, il nous renvoie aux reflets encore incertains des soubresauts géopolitiques actuels et du racisme. À lire absolument."